Le carnet du CFC

Les machines à vapeur et moteurs

Les machines à vapeur sont représentées par quatre pièces uniques dont la dernière est restée en place et de ce fait n'est pas visible au musée.

La Dujardin
La machine Dujardin a été construite à Lille en 1924. Cette machine à vapeur a été démontée à la distillerie de Colleville (76) et son remontage s'est effectué au cours de l'année 2002. C'est une machine fixe à simple expansion double effet dont la distribution se fait par piston-valve (système Dujardin). Le volant a un diamètre de 4,5 m, une largeur de 800 mm et son poids est de 10 tonnes.
Cette machine est caractérisée par sa distribution par piston-valves "Dujardin".
Utilisée dans une ancienne distillerie, cette machine n'était pas équipée de condenseur, la vapeur d'échappement était envoyée directement dans la colonne de distillation. Elle servait à entraîner les différents outils, par un arbre commun, tels que la chaîne à godets, le coupe-racine, etc., et bien sûr l'alternateur qui servait à l'alimentation électrique de l'usine. Il faut savoir que l'activité des distilleries étaient de courte durée, seulement 60-70 jours par an et il était plus économique de produire, soit même, son propre courant

Gros plan sur l'ensemble bielle-manivelle et l'axe du volant. Noter la frette intérieure du volant qui sont en cours de remontage.

Et en plus elle fonctionne !


La Crépelle
Cette machine de 175 chevaux a été baptisée "Ernestine". Elle est non datée, mais postérieure à 1900. Comme la précédente, elle est simple à expansion, double effet avec une distribution Corliss à lame de sabre. Destinée à une scierie, cette machine était munie d'un condenseur dont la pompe  alimentaire était directement prise sur la crosse du piston

Gros plan sur la distribution Corliss largement utilisée à la fin du 19ème S.

La chaudière a été également préservée et rapatriée sur le site. Il s'agit d'une chaudière semi-tubulaire. Dérivée de la chaudière à bouilleurs, ce type de générateur a permis d'augmenter la surface de chauffe sans augmenter son encombrement en plaçant dans le corps cylindrique supérieur un faisceau tubulaire. Ce faisceau est parcouru par les gaz après leur passage dans les carneaux. Ces chaudières étaient très employées à la fin du 19ème Siècle.
La chaudière est formée de trois viroles et terminée par deux plaques tubulaires en tôle emboutie dans lesquelles sont insérés les 32 tubes. Les tubes sont mandrinés.
La chaudière est surmontée d'un dôme de prise de vapeur qui est fermé d'une pièce de fonte.
L'alimentation se fait à la partie supérieur, le tube débouche dans l'eau et est terminé par une coupelle qui divise le jet le répartit dans la masse.
Les bouilleurs sont construits de façon à ce qu'aucun joint transversal ne soit placé au-dessus du foyer et les joints longitudinaux sont établis de façon que les pinces ne soient pas directement exposées au feu. La tôle qui reçoit directement l'action de la flamme est dite "tôle coup de feu".
Au-dessus du foyer est placée dans chaque bouilleur une cuvette formée d'une tôle cintrée et de deux fonds destinés à recevoir les dépôts. La tôle cintrée est maintenue à une certaine distance de la paroi à l'aide de supports et dans l'intervalle, s'établit une circulation assez active de l'eau, favorisant le dégagement de la vapeur ce qui empêche les dépôts de s'accumuler. Au repos, les matières solides en suspension dans la chaudière, qui tombent dans les parties basses par les jambettes, sont recueillies dans les cuvettes. Chaque bouilleur est terminé par deux fonds en fonte avec trous d'homme, fermés par des tampons autoclaves en tôle d'acier embouties. A l'arrière se trouve des robinets de vidange. Lors de l'installation, une légère pente est donnée d'avant en arrière aux bouilleurs afin de rendre efficace cette vidange.
Les gaz partent du foyer A, chauffent les bouilleurs, passent sous la chaudière par B, reviennent à l'avant D de la chaudière par les carneaux latéraux C, traversent le faisceau tubulaire en troisième parcours et se rendent à la cheminée par E et G

Élégante façade de la chaudière surmontée du sacro saint manomètre richement ornementé.
Rappelons que le bureau du directeur de l'usine donnait souvent dans l'atelier où était installée la machine fixe. et il n'était pas rare que le visiteur pour se rendre dans le bureau du directeur passe devant "la Machine" majestueuse qui revêtait alors un signe de prospérité.

Crépelle et Garand (Lille) ont succédé à la société Le Gravian dont le nom continue à être mentionné sur la plaque constructeur


La Merlin Vierzon

Ce moteur de locomobile bien que très intéressant est en revanche plus classique. Il était monté sur la locomobile de 1913 dont le corps de chauffe est hors d'usage, mais intéressant car il montre bien la disposition du faisceau tubulaire dans la virole et la place du foyer surmonté du dôme de prise de vapeur.

 La Windsor de la Jatte

ets)Machine à vapeur Windsor constructeur à Rouen rue du Hameau des brouettes en 1881.
Cette machine à balanciers est munie de 2 cylindres verticaux qui animaient les pompes du service des eaux de Rouen. Elle a fonctionné jusqu'en 1959.


La turbine à vapeur

A l'entrée du site est exposée une turbine à vapeur. Elle estplus récente que les machines sauvegardées, mais avec le temps elle commence à s'inscrire, elle aussi, dans l'histoire des techniques.

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