Le carnet de MAD

Les derniers rails de la STCRP ont disparu à Port-Marly !

MAD

Eh oui, il fallait bien qu'un jour, ces vieux morceaux de ferraille soient arrachés au pavé dans lesquels pendant plus d'un siècle ils s'inséraient si harmonieusement faisant corps avec la chaussée. A l'occasion d'un déplacement professionnel, je suis repassé où je suis allé tant de fois à l'endroit où se trouvait encore il n'y a pas si longtemps le dépôt des tramways à vapeur puis électriques de la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP). En effet ce lieu s'était endormi pendant près d'un demi siècle ne laissant apercevoir dans la chaussée que deux files de rails Broca et les aiguillages d'accès au dépôt. Et bien maintenant à la place il y a un immeuble en construction, les rails ont été enlevés, les pavés aussi, laissant une place bien nette (bien froide aussi) au sacro-saint bitume.

Port-Marly, Dépôt des tramways, une belle croisée de rails Broca.

Port-Marly était, depuis l'origine de la ligne en 1878, le dépôt du matériel des lignes 58 St Germain-Porte Maillot, 59 Port-Marly-Marly le Roi et 60 Rueil-Le Pecq par Châtou.

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La sortie du dépôt.

La mise en service des lignes de tramways à vapeur de Rueil à Port-Marly date de 1878 puis extension vers St Germain et Paris place de l'Etoile en 1890. A l'époque il y avait des locomotives à vapeur sans foyer Lamm et Francq.

La voie en accotement de la RN13, ici à l'Ermitage

La voie était implantée en accotement de la RN 13 et comportait de fortes déclivités, surtout la montée de St Germain. Au dépôt de Port Marly, le train s'arrêtait pour la recharge des locomotives. En 1911 la ligne est électrifiée sous l'égide des TPDS, elle est enfin reprise en 1921 par la STCRP qui lui attribue l'indice 58. A Port-Marly la ligne 59 dessert Marly-le-Roi en antenne, tandis que la ligne 60 part de Rueil-Ville et rejoint St Germain par Châtou et Le Pecq.

La route de St Germain et la double voie du tramway.

Cette ligne fut empruntée à une époque par les trains de la CGB. Les aiguilles d'accès au dépôt, prises en pointe étaient autorisées à 8Km/h par les trains maraîchers venus de Carrières sous Poissy et de Chambourcy et qui  acheminaient deux fois par jour (ou plutôt deux fois par nuit) les produits vers les Halles de Paris. Les locomotives étaient des Bicabines Schneider 101 à 108 avec une cote de calage de 1387mm.

La voie en accotement de la RN13.

En 1938, c'est la RATP qui reprendra l'exploitation et surtout la suppression.

Port-Marly, rue St Louis et la courbe qui rejoint à gauche la route de St Germain.

Sources :

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