Sur la ligne de Nyon à La Cure

La ligne internationale à voie métrique Morez-Nyon avait une longueur de 39 km soit 12 km en France entre Morez et La Cure et 27 km sur Suisse entre La Cure et Nyon.

Les deux sections furent mises en service respectivement en 1916 et 1921 par la (C.F.E.J.) Compagnie des Chemins de Fer Electriques du Jura. La ligne était exploitée avec banalisation du matériel roulant, les personnels français et suisse ne quittant pas leur pays. En 1945 la ligne fût réouverte mais les trains internationaux directs Morez-Nyon ne reprirent qu’en 1948, avec cette fois deux exploitations distinctes, suisse et française. En 1958, la partie française déficitaire fût fermée et remplacée par un service d’autocar.

Deux à trois navettes quotidiennes parcouraient la section française. On pouvait acheter en Grande-Bretagne des billets pour Nyon à cela près que les bagages eux devaient transiter par le PLM (sans doute à cause de la frontière). On délivrait à Morez des billets mixtes fer-bateau pour évoluer sur le lac Léman.

La ligne desservait les gares de Morez, Les Rousses, La Cure, St Cergue et Nyon où elle rejoignait la ligne Genève - Lausanne. A partir de Morez où elle prenait naissance dans la cour de la gare de voyageurs, elle traversait le bourg et suivait la nationale 5 en accotement (on peut encore aujourd’hui voir le percement de deux tunnels en courbes sur cette section). La rampe de 60 à 70 mm/m était constante.

La ligne était électrifiée en courant continu de 2200V et exploitée au début par des automotrices suisses Brown-Boveri à bogie munies de 4 moteurs de 100 ch et pouvaient atteindre la vitesse de 45 km/h. Après la fermeture de la section française, les automotrices furent cédées à la partie suisse où elles ont circulé jusque dans lss années 80. Aujourd’hui ces automotrices et leurs remorques sont sur le Chemin de Fer de La Mure où elles circulent après avoir subi une adaptation de courant.

La motrice Brown-Boveri 11 sur son réseau d’origine. Au fond la 2.

La 11 vient de quitter la station avec sa remorque.

Aujourd’hui le matériel ancien a été récupéré par le SGLM qui l’exploite en tourisitque.

Et en 1997

Lorsqu’on arrive à La Cure en venant de Morez, le terminus s’arrête brusquement par une voie en tiroir. Le plan des voies est réduit au minimum, une voie d’évitement et une de débord avec quatre couverts qui sont là plus pour le décor, à moins que ce soit un train de secours. 

Au terminus de La Cure. Motrice moderne qui a remplacé le Brown Boveri de 400 Cv garé en bout de ligne.

Les quatre wagons couverts n° 36 37 39 38 garés sur la seule voie de débord de la nouvelle gare de La Cure à la frontière suisse.

Sur la voie d’évitement de la gare de Givrine, BDe 221 Secheron voiture X103. Une belle composition bien helvétique.

St Cergue, un régulier vient de quitter la gare en direction de La Cure.

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