Baguenaude

Baguenaude sur les tramways de Lisbonne (Portugal)

MAD

L'histoire des tramways de Lisbonne
Une visite au musée des transports nous apprend que les premiers tramways datent de 1873 et à cette époque ils étaient à traction hippomobile comme dans beaucoup de villes d'Europe et des États-Unis. Puis en 1901 apparaissent les "électricos" qui se développèrent sur 48 km de lignes en service dont 14 en site propre.
Aujourd'hui il ne reste plus que 5 lignes et il n'est pas prévu d'étendre le réseau pourtant si pratique et apprécié des lisboètes.

Les tramways de Lisbonne sont bien connus des amateurs de chemin de fer et tramophiles avertis par leur pittoresque mais ils sont aussi appréciés des touristes portugais et étrangers qui se massent dans les petites voitures qui déambulent dans les rues étroites à longueur de journée. Il n'est d'ailleurs pas rare de ne pas pouvoir monter dans une voiture tant la surcharge est avérée.
Si il y a une ligne à prendre, c'est la 28E qui après avoir quitté l'Avenida Almirante Reis attaque sans férir des rampes de 14 %
o et des courbes de 10 m de rayon. D'ailleurs on se demande comment "ça passe" et "ça passe" même si les contre-rails sont parfois à limite d'usure. De la Baixa à l'Alfama, la voie à l'écartement de 90 cm serpente dans des petites rues mystérieuses et des belvédères impressionnants.
Le circuit permet de traverser le quartier "Martim Moniz", les abords des quartiers Baixa, Chiado, Bairro Alto, de voir le Panthéon de Lisbonne, l'église et le Monastère de Sao Vicente (le Saint Patron de Lisbonne), le marché aux puces ou Feira da Ladra, La Cathédrale Sé de Lisbonne, la basilique "Estrela", le belvédère Santa Luzia et celui de Santa Catarina, etc.

Courbes, contre-courbes sans alignement, dos d'âne, descentes, rampes (et ça grimpe), on se sait plus vers quoi tourner les yeux alors on fait la ligne puis on la refait et encore une fois pour revoir un détail et très vite on s'aperçoit qu'on a passé la journée dans le tramway. Mais dans le tramway on ne voit pas tout le jeu de la voie qui s'imbrique dans celle de sa voisine pour quelques mètres ou sur plusieurs dizaines de mètres pour s'en écarter et la rejoindre à nouveau, le temps d'un croisement. Aiguilles enroulées, aiguilles à une seule lame, aiguilles sans lames, aiguilles talonnables il y a tous les cas de figures alors on photographie chaque détail n'hésitant pas à descendre, quitte à ne pas pouvoir reprendre le prochain parce qu'il est bondé, mais qu'importe, arpenter ces rues étroites pittoresques nous replonge cinquante ans en arrière et on s'y trouve bien, on en redemande, on a du mal à rentrer à l'hôtel.
Et puis au détour d'une maison qui s'avance un peu trop témérairement obligeant la rue à changer brusquement de direction, on entend le grincement des roues dans une courbe de faible rayon et la petite motrice jaune ou verte passe au ras des murs ne vous laissant guère de place puis disparaît bien vite au détour suivant dans un grincement auquel on commence à s'habituer subrepticement.
En fait très vite on en vient à comprendre que seul le tramway peut passer dans ces rues exiguës, tortueuses et abruptes, ne serait-ce que par la courbe régulière que décrit la voie étroite au milieu des rues. Les voitures elles-mêmes ont parfois du mal à se frayer un chemin.

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