• Pithiviers - Toury (28), 31 Km
• Orléans - Ouzouer-le-Marché (41) 32 Km
• Orléans - Brinon-sur Sauldre (18) 70 Km
• Orléans - Neung-sur- Beuvron (41) 51 Km
• Nogent-sur-Vernisson - Châtillon-Coligny 10 Km

  Les prolongements et les raccordements

Plusieurs de ces lignes ont un de leur terminus hors du département et les jonctions complémentaires ont été construites par les départements voisins.
En effet, arrêter une ligne en pleine nature sans intérêt commercial, sans correspondance avec d'autres lignes, simplement parce que c'est la limite de département, n'a pas de sens. Il faut que le réseau soit maillé de manière à promouvoir des ouvertures vers d'autres centres d'intérêt et pour favoriser les échanges. Le Prolongement d'Ouzouer-le-Marché vers Orléans en est un exemple que le groupe A. Faliès2 a bien perçu. Il en est de même pour les terminus provisoires d'Isdes sur la ligne Orléans - Brinon-sur Sauldre et de Ligny-le-Ribault sur celle d'Orléans - Neung-sur-Beuvron. Une jonction vers les deux terminus (Brinon-sur-Sauldre (18) et Neung-sur-Beuvron(41) situés dans les départements limitrophes proposaient ainsi des ouvertures vers Argent, Salbris, Gièvres, Buzançais Le-Blanc pour la première et vers Blois, Amboise, La Motte-Beuvron, Romorantin pour la seconde. Sans compter que l'importance de ces villes était de loin supérieure.
Ces deux prolongement furent réalisés respectivement en 1906 et 1904 par l'Entreprise Fougerolle Frères sur le territoire du Loiret et par le Groupe J. Jeancard pour l'autre.

Isdes - Brinon-sur Sauldre	Isdes -Brinon-sur-Saudre

L'importance des jonctions entre réseaux et entre lignes était au cœur même d'Orléans. ll a fallu attendre 1907 pour voir se réaliser celle des gares Moulin-de-l'Hôpital au Nord de la Loire avec Saint-Marceau sur la rive gauche. Ce raccordement de seulement 1,140 mètres mettait en relation deux ensembles de lignes réunissant les réseaux Nord et Sud du Loiret et mettant ainsi en relation les Départements de l'Eure-et-Loir, du Cher et du Loir-et-Cher.

 
Le raccordement des gares Moulin-de-l'Hôpital et Saint-Marceau. 

Avec la première ligne construite Pithiviers - Toury en 1892, le département n'avait pas à l'esprit la vision de réseau.

Plan du réseau des chemins de fer secondaires du Loiret en 1928
 Les prolongements et raccordements en vert.

 Les projets non réalisés

Isdes - Clémont
Ce projet est né au moment de la création du prolongement d'Isdes à Brinon-sur-Sauldre. Le département a envisagé la desserte de Clémont, Aubigny-sur-Nère en correspondance avec la ligne Orléans - Bourges par Vierzon (1847).

À cette même époque le département a demandé le prolongement de la ligne de Cléry à Blois qui fut construit en mode électrique. À cette occasion les installations de la gare de Cléry seront complètement réorganisées par l'électrification.
Les treize kilomètres dans le Loiret seront administrés par le département du Loir-et-Cher.

En rouge la ligne Orléans - Brinon-sur-Sauldre, en bleu le projet non réalisé.

Saint-Denis-en-Val - Souvigny
La demande de création de cette section date de la même époque. Demande refusée par l'autorité supérieure puis finalement accordée en 1904 mais non réalisée.

En bleu la ligne Saint-Denis en Val - Souvigny à créer et en rouge la ligne  Orléans - Brinon-sur-Sauldre.

Tigy - Gien avec embranchement sur Briare
En 1902 le ministère des Travaux publics demande à surseoir à la réalisation de ce projet.

Clic sur l'image pour l'agrandir.
En rouge la ligne Orléans - Brinon-sur-Sauldre, en bleu le prolongement vers Gien par la rive gauche de la Loire...

... et Briare.

La ligne circulaire de Montargis
texte

Montargis - Château-Landon

Le projet Montargis - Château-Landon qui aurait mis en relation le réseau des TL avec celui des CFD de la Seine-et-Marne créé en 1888 et qui possède déjà 238 Km. de VFIL. À Château-Landon, il rejoint la ligne Montereau―Souppes-sur-Loing―Château-Landon d'une longueur de 53 Km. (Seine-et-Marne).

dont l'important trafic betteravier dura jusqu'en 1959.

Montargis - Châtillon-Coligny

En rouge, la Ligne Nogent-sur-Vernisson―Châtillon-Coligny, en bleu le prolongement vers Château-Renard.

Montargis - La Selle-sur-le-Bied


Le prolongement Montargis - La Selle sur-le-Bied.

Montargis - Lorris

Montargis - Châtillon-sur-Loire par Gien
1911, non réalisé.

Châtillon-Coligny - Château-Renard

Seules les Compagnies des Tramways du Loiret et celle du groupe Joseph Jeancard4 répondirent aux appels d'offre. La Guerre de 14-18 mis fin à la réalisation de ces projets.

Ligne en boucle à partir de Nogent-sur-Vernisson

Un réseau complémentaire a été projeté autour de la ville de Montargis mais non réalisé : une ligne en boucle de Nogent-sur-Vernisson, Châtillon-Coligny, Saint-Maurice-sur-Aveyron, Château-Renard, la Selle-sur-le-Bied, Ferrières-en-Gâtinais, Préfontaines, Sceaux, Mignères, Ladon, Lorris, et Nogent-sur-Vernisson,

Châteauneuf-sur-Loire - Neuville-aux-Bois

Notes :    retour 1 La loi Migneret de 1865 autorise les départements et les communes à concéder des lignes de chemins de fer d'intérêt local. Alors que la plan Freycinet donnait accès au chemin de fer à tous les Français, de façon à favoriser le développement économique du pays et à désenclaver les régions reculées (loi 8168 du 17 juillet 1879), la construction de lignes à caractère national était réservé à l'État, les départements et communes n'ayant pas voie au chapitre. La loi Migneret permet de compléter les lacunes des grands réseaux pour la desserte des régions rurales, moins peuplées oubliées par le réseaux national mais qui ont besoin de se développer économiquement et industriellement en profitant des moyens de communications tel le chemin de fer. C'est seulement en ???? que l'État en a pris conscience pour aider à la prospérité commerciale.   2 Alfred Faliès, Centralien, ingénieur civil et administrateur délégué de la Compagnie des tramways de la Sarthe, dessine ces plans de voitures de première et deuxième classe pour le premier réseau des tramways de la Sarthe, entre 1882 et 1888. Il créée la Compagnie des tramways de la Sarthe le 28 juillet 1883. In construit la ligne Orléans—Ouzouer-le-Marché (1895). 3 L'Entreprise Fougerolle Frères a été créée par Philippe Fougerolle et ses quatre frères. C'est une entreprise de travaux publics, quatrième par son importance en 1914. Elle deviendra Eiffage en 1993. 4 Joseph Jeancard (1852-1931), polytechnicien d’origine lyonnaise participe à la gestion d’un vaste ensemble comprenant plusieurs réseaux d’intérêt général ou local. Il s’occupera activement de la construction des lignes du premier réseau des Charentes (CFEC). De larges portions de la Charente-Inférieure ne sont pas encore desservies. En particulier, le sud du département et l’arrondissement de Marennes. Le siège charentais est situé à Saintes, par contre le siège central est rue de Londres, à coté de la gare Saint-Lazare à Paris. Les ateliers techniques sont implantés dans le quartier Bellevue à Saintes. 5 Vu les délais entre la demande et la réalisation du projet et à deux ans de la Grande Guerre, il était peu probable que la construction du tramway se réalise.   6 7 8 9 10 Sources : Trains oubliés 3 P.O. & Midi - Banaudo - Cabri - 1982 Les petits trains de jadis - Domengie Ed. Cabri - 1986 De gare en gare sur les chemins de fer du Loiret - Surier - Cercle cartophile du Loiret - 2007 Deux siècles d'industrie dans le Loiret 1750-1950 - Flonneau -1992 Les petits trains du Loiret 1892/1992 - Bouchaud, Duclos, Giraud - AMTP- 1992 Les premiers chemins de fer dans le Loiret Ouvrages généraux et techniques sur les chemins de fer Chemins de fer économiques du Sud-Est. Instruction sur la pose de la voie et le ballastage - J. Jeancard Sites : Archives départementales du Loiret Archives Orlans Métropole Gallica Conservatoire Numérique des Arts & Métiers Wikipedia http://clio.ish-lyon.cnrs.fr/patrons/AC000008212/AC000008212Doc1470.pdf

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