Le chemin de fer et la littérature
Guy de Maupassant
Une Vie
Enfin, un sifflement lointain leur fit tourner la tête, et elles aperçurent une machine noire qui grandissait. Cela arrive avec un bruit terrible, passa devant elles en traînant une longue chaîne de petites maisons roulantes ; et, un employé ayant ouvert une porte, Jeanne embrassa Rosalie en pleurant et monta dans une de ces cases.
Rosalie, émue, criait :
« Au revoir, madame ; bon voyage, à bientôt !
- Au revoir, ma fille. »
Un coup de sifflet partit encore, et tout le chapelet de voitures se remit à rouler doucement d'abord, puis plus vite, puis avec une rapidité effrayante.
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