Le chemin de fer et la littérature

Pierre Dupont vers 1848

Le chauffeur de locomotive

Source

  • Dupont, Pierre (1821-1870). Chants et chansons : (poésie et musique)  de Pierre Dupont ; ornés de gravures

  • Pierre Dupont est né à Lyon le 23 avril 1821, fils de forgeron, et grandit à Rochetaillée-sur-Saône, au nord de Lyon. À neuf ans, il entre au petit séminaire de Sainte-Foy-l'Argentière, mais n'a pas la vocation de devenir prêtre. Il revient à Lyon dans sa famille,
    Il travaille d’abord comme ouvrier de filature textile et comme employé de banque. À 20 ans, il rejoint des parents à Provins, puis va à Paris, où il fréquente les goguettes.
    Il fait la connaissance de Victor Hugo qui lui ouvre des portes et il publie un premier livre et obtient un poste à la rédaction du Dictionnaire de l'Académie française de 1842 à 1847. Il se lie avec Nerval, Théophile Gautier, Baudelaire, et Charles Gounod, avec qui il écrit la chanson Les Bœufs, qui le rendra célèbre.
    Républicain convaincu, il compose en 1846 "le Chant des ouvriers". En 1849, il milite au comité central de résistance et, le 2 décembre, il participe à la barricade du Faubourg Saint-Antoine, ce qui, avec la parution la même année de son recueil Le Chant des paysans, hostile au futur Napoléon III, lui vaut d’être condamné à 7 ans de déportation.
    Il s’enfuit à Provins, puis en Savoie. Il doit faire allégeance au régime pour être gracié. Si l'on en croit Auguste Fourès « De 1853 à 1860, Pierre Dupont fut assez heureux. Il chanta sans cesse avec sa chère et joyeuse Lise à la voix claire. Mais sa frêle femme qu'il appelle Jeanne dans ses chansons mourut, et lui, découragé et malade, revint dans sa ville natale où on l'aimait beaucoup. C'était vers 1860. À son retour à Lyon, ses amis organisèrent des fêtes, des banquets pour l'égayer, — mais, hélas ! sa misanthropie devint de plus en plus tenace, il eut contre elle un seul et unique remède : l'ivresse. » Il mourra presque oublié le 24 juillet 1870. C'est pourtant la musique de sa chanson Les Carriers qui sera reprise dans La Commune, chanson communarde de 1871. Dans ses Mémoires, Savinien Lapointe rapporte le mot de Béranger prononcé devant Pierre Dupont lui-même : « ...il est poète, plus poète que moi ».
    La rue dans laquelle il finit sa vie à Lyon, face au Clos Jouve, en bordure du plateau de la Croix-Rousse, porte son nom. On trouve également à Lyon plusieurs statues à sa mémoire (dans le jardin de la préfecture, dans le jardin des Chartreux, et sur sa tombe au cimetière de la Croix-Rousse).
    Source WIikipedia

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