Briare, une traversée "vapeur" du Pont-canal
Marc André Dubout
Vendredi 10 avril 2015 - Briare
7h30 départ de Vitry-aux-Loges, direction Lorris où je retrouve
Jean-Jacques. Le bateau sur la remorque est accroché au cul du camion. Dans le
camion des sacs de bois, de quoi faire 200 Km. Vers 8 heures nous arrivons au
port de commerce de Briare pour la mise à l'eau. La journée commence sous un
ciel lumineux, l'air est frais, la mer (enfin le canal) est calme, l'eau à peine
ondulée, pas un bruit en ce matinal printemps d'avril.
À
la cale du port de commerce, l'inclinaison de la descente est idéale pour la mise à
l'eau des petits bateaux à vapeur. En moins d'une demi-heure tout sera
prêt pour l'allumage, le camion et la remorque rangés au parking.
Vers neuf heures, première glissade sur l'eau calme du
canal. Nous descendons vers le pont canal. les bateaux encore endormis nous
regardent passer en silence. Nous passons sous le pont du quai Mazoyer1.
Un bateau nous précède prêt à s'engager sur le pont canal.
Puis c'est notre tour, lentement pour apprécier les belles couleurs du printemps
qui plongent sur la Loire que le pont traverse haut perché.
La
Machine, une Pearl2, alimentée
par un chaudière Black Staff3
tourne doucettement et rythme notre navigation. Nous dirigeons vers Châtillon-sur-Loire4
Sortie
du pont-canal, en direction de Châtillon. Les colonnes de garde flanquées de
deux candélabres majestueux sont disposées à chaque extrémité du pont-canal.
Nous allons au devant de "Vulcania" qui était amarré à
Châtillon en attente du défilé de ce jour sur le pont-canal.
À
la sortie du pont-canal, un héron nous a accompagné sur la rive droite
(direction Châtillon). Alors que nous arrivions à sa hauteur, l'élégant
volatil offrait ses ailes au vent pour se poser une centaine de mètres plus
loin et ce ballet a duré un moment, puis un poisson dans le bec, le héron a
cessé de jouer, nous avons continué notre route.
Woodbine
et son invariable équipage nous a suivi et rejoint à mi-distance, alors nous
avons cheminé ensemble toujours en direction de Châtillon, puis l'heure du
défilé sur le pont-canal se précisant, nous avons croisé nombre
d'embarcations participantes, amarrées sur la rive du canal.
Salut
de rigueur du matelot Isabelle à bord de Doris Pickle un bateau
britannique qui a traversé la Manche, fait escale à Briare et n'en est plus
reparti.
C'est
alors que nous nous sommes également amarrés à la berge. Simon et Jean-Jacques
sont restés à bord sous un pont à l'abri du soleil.
Déjà à couple de Vulcania, Woodbine a rejoint nos amis
Suisses en attente de départ pour la traversée animée.
Vers 11 heures, le départ fut donné pour la traversée du Pont-canal où la foule des curieux attendait l'inhabituel défilé.
Nous
suivons Vulcania et précédons Woodbine en 25ème
position, c'est a dire en fin de cortège.
Les bateaux à l'approche du pont-canal
Sur le Pont-canal à l'heure intelligente
C'est
vers midi que la flottille de 25 unités s'engage sur le pont-canal. A bord de Père tranquille nous sommes aux premières loges, juste derrière
le "Calliope"5
de Vulcania.
Le calliope est une batterie de sifflets de différentes
dimensions semblable au tuyaux d'un orgue.
" Calliope le front ceint d'une couronne d'or, emblème qui, selon Hésiode, indique sa suprématie parmi les autres Muses.
".
Le calliope de Vulcania est une
couronne, emblème de sa suprématie sur les autres bateaux à vapeur que nous
aimons.
Mais
écoutez et voyez plutôt.
Devant nous Vulcania, derrière Woodbine et en fermeture Jasmin,
un ancien bateau militaire étranger.
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Le
défilé se termine par un grand repas sous les barnums installés sur le port
de commerce. C'est Dorothé Maas, la capitaine du port de Briare qui en sonne
l'ouverture.
Mais
avant une journaliste d'un quotidien régional interviewe Pierre Edgar, le Capitaine de Vulcania
qui est parti pour une randonnée de plusieurs semaines (canal latéral à la
Loire, canal de Briare, canal du Loing, Seine amont, et Marne
Et
notre défunt porcelet "Dugroin" ne dit plus rien. Embroché de proue
en poupe, il grille lentement pour le repas
de ce soir.
L'après-midi se passera à faire des "ronds dans l'eau" pour le plaisir de visiteurs. Nous aurons également l'intérêt de visiter de l'usine élévatoire construite en 1894 et mise en service l'année suivante. Cette usine sert encore aujourd'hui à alimenter le canal en eau. Les machines à vapeur à balancier ont disparu.
Quand
nous repasserons à pied, le soir sur le pont du Quai Mazoyer, le Pont-canal
théâtre de cette belle journée retrouvera sa sérénité et son calme.
Samedi 11
avril 2015 - Briare
Même heure de départ, même route, mise en chauffe et balade vers le port
de plaisance accompagné de Woodbine.
9h21
nous passons sous le pont du chemin de Fer Paris—Nevers fraîchement
restauré. Nous descendons le canal latéral à la Loire en direction de Montargis.
Dix
minutes plus tard nous atteignons l'écluse la Cognardière point confluent des
deux canaux (latéral à la Loire et Vieux canal de Briare).
Il ne faut qu'une dizaine de minutes pour la bassinée. puis c'est l'écluse de la Place et son moulin champêtre.
Et
à nouveau le pont du chemin de fer, mais celui-là est d'origine, il date de la
création de la ligne en 1858.
Et
nous passons l'avant dernière écluse (écluse de Rochereau) à la capitainerie6 du port où Dorothée nous
rejoint.
La dernière écluse ou plutôt la première est l'écluse de Baraban PK 0 donnant directement accès sur la Loire.
Après être passés sous le pont de l'ancienne route nationale 7 nous
accostons à couple du Doris Pickle à bord duquel les "Malatier" toujours en cœur ont
passé la nuit.
Nous sommes invités
à bord pour partager un café qui et le bienvenu car la matinée est plutôt
froide et grise, rien de commun avec la veille.
Retour par les même écluses, les photos de François parlent d'elles-même
Le retour au port de commerce se fera dans la même froidure et le repas
accueillis à gorge
déployée.
Nous nous retrouverons plusieurs de l'ABV autour d'une belle et généreuse
tablée : Joël, Françoise, François, Isabelle, Pierre-Edgar, Françoise,
Jean-Jacques, MAD et Simon un sauveteur en mer de qui est venu passé les deux
jours avec nous.
L'après-midi sera tranquille et chacun rejoindra ses foyers en fin de journée.
Une dernière photo le bateau à vapeur de Simon avec cette particularité sa machine à vapeur hormis cylindre piston est en bois. Il ne pèse qu'une centaine de kilos (chaudière cuivre).
Un grand
Merci à Dorothé pour toute cette organisation réussie
et cette animation chaleureuse.
Notes :
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